La forge de Roger Emérial

(Lacapelle-del-Fraisse)


Les forgerons

Le maréchal-ferrant au travail

Le forgeron-maréchal ferrant, dit "lo fabre", avait une place importante parmi les artisans du village. L'économie villageoise reposant sur des travaux manuels, il fallait régulièrement entretenir, réparer et améliorer l'outil en fer.

Dans le Veinazès, le forgeron veillait aussi à la santé et au ferrage des sabots des animaux de trait : vaches, bœufs et quelques chevaux.

Le foyer de la forge de Roger

Vers 1880, au moment de l'industrialisation, la diffusion d'outils métalliques manufacturés se développe dans notre région. Progressivement, les charrues, les moteurs, les tracteurs fabriqués en usine remplacent l'usage des animaux dans les travaux de force.

Aujourd'hui, les descendants des forgerons traditionnels sont devenus concessionnaires et réparateurs d'outillage agricole.


La famille Emérial

La forge et le commerce Emérial (Lacapelle-del-Fraisse)

Fils d'un agriculteur installé à La Roumégade (Lafeuillade-en-Vézie), Pierre Emérial construit une forge à la fin du 19ème siècle sur un terrain situé à la limite des communes de Lafeuillade-en-Vézie et de Lacapelle-del-Fraisse. Marié à Lydie Malvezin (Junhac), il se fait une clientèle fidèle. Malheureusement, au début des années 1920, le bâtiment prend feu. Pierre qui possède alors une auberge qui fait café, épicerie, dépôt de presse et relais pour les autobus dans le bourg du Fraysse (diminutif employé pour désigner la commune de Lacapelle-del-Fraisse), reconstruit la forge à proximité de son commerce.

Du mariage de Lydie et Pierre Emérial sont nés trois enfants : Louise, Roger et Marie. C'est tout naturellement le fils qui reprend le métier de forgeron.


La forge de Pierre et Roger Emérial

Pierre et Roger Emérial refroidissent une roue.

Très jeune, Roger Emérial (1902-1987) devient "apprenti forgeron, mécanicien". Après son mariage avec Georgette Bastid (Ladinhac), il hérite de la ferme de La Roumégade. Agriculteur malgré lui, Roger préfère travailler à la forge de son père et laisse à sa femme le soin de s'occuper de la ferme.

Après la guerre, il dote la forge d'un soufflet mécanique et se fait la réputation d'un ingénieux et inventif bricoleur.

portrait, huile sur toile, andré puech, peintre-paysan,Lafeuillade-en-Vézie
Lo Fabre, Roger Emérial - huile sur toile

C'est aussi son caractère de bon vivant qui marque durablement le souvenir des habitants du Fraysse.

Son voisin André Puech, le "peintre-paysan" de Lafeuillade-en-Vézie en a fait un formidable portrait en 1976, qu'il a donné au musée du Veinazès en juin 2006


La forge au musée

La forge reconstituée au musée du Veinazès

La forge de Roger Emérial a été offerte par Lise Coste (première donatrice du musée) au début des années 1990.

En 2005, au moment de la reconstitution de cet atelier, les familles Lavergne (Labesserette), Loubière (Junhac), Coste (Lafeuillade-en-Vézie) et Lavigne (Lacapelle-del-Fraisse) ont complété cet ensemble pour le rendre fonctionnel.

L'espace est inauguré le mercredi 9 août 2006.